mardi 24 novembre 2009

Comment s'opère le choix d'une nouvelle incarnation ?


Avons-nous le choix ?


Si le choix délibéré caractérise sans doute les boddhisattvas qui reviennent par compassion et lucidement, l'être ordinaire semble plutôt agir sous la contrainte. C'est l'enseignement général des traditions orientales, mais aussi de notre antiquité. Dans le mythe d'Er qui termine La République, Platon nous dit que le spectacle des âmes choisissant leur condition inspirait la pitié et se montrait risible "car c'était le plus souvent en rapport avec les conditions concrètes de leur vie antérieure qu'elles faisaient leur choix".
Seul le prudent Ulysse "dépouillé de son ambition" choisit sagement. C'est là l'essentiel des conseils du Bardo Thodol : "Il te faut demeurer dans la grande équanimité dépourvue d'attachement et d'aversion."

D'évidence, les sujets de Stevenson sont mûs par leurs désirs, déterminés par leurs samskaras et vasanas suivant les expressions orientales, c'est-à-dire les dynamismes formateurs qui imprègnent le psychisme et survivent à la mort.

Dans les vingt cas qui se souviennent de leur "bardo", la majorité semble se déterminer par un désir immédiat et non réfléchi et le processus de la renaissance s'accomplit lors d'une perte temporaire de conscience.
On a dans bien des cas l'impression d'une renaissance à n'importe quel prix, à la première occasion, dans des conditions apparemment défavorables. Le net raccourcissement de l'intervalle entre mort et renaissance, dans les cas de mort violente ou prématurée, témoigne fortement en faveur de la puissance efficace du vouloir-vivre, surtout lorsque celui-ci est stimulé par le sentiment d'un "travail non terminé" suivant l'expression de Stevenson.

Les attachements et les croyances s'avèrent hautement déterminants et s'illustrent dans les liens existant entre les familles du défunt et de ce qui renait.

Sur un total de 702 cas provenant de 10 cultures, les deux familles d'origine étaient apparentées dans 46 % des cas, en relation dans 31 % et inconnues l'une à l'autre dans 23 %.

Stevenson a recueilli le témoignage de 26 paires de vraies jumeaux pour lesquels les personnalités antérieures des deux protagonistes avaient été élucidées. Il est tout à fait remarquable que dans dix-neuf cas, il s'agissait, soit d'anciens époux, soit de frères ou soeurs ou parents. Dans les sept paires restantes, on rencontrait des amis ou des relations, jamais d'étrangers.

Dans les sociétés rurales, la "renaissance " dans le même cercle géographique étroit devrait contribuer à la permanence des caractéristiques sociales. Inversement, les renaissances "transculturelles" dont on trouve quelques cas, renforcent des influences déstabilisatrices ou enrichissantes, des brassages de population. On saisit sur le vif, l'un des modes d'action du "karma collectif"

Extraits de l'ouvrage de Jean Pierre Schnetzler: "De la mort à la vie." �

mardi 17 novembre 2009

Marques physiques et réincarnation

Quelques-uns des enfants examinés par Stevenson présentaient des marques sur la peau ou étaient affligés de malformations congénitales décrites comme des stigmates en relation avec leur vie passée. Ils étaient supposés correspondre, plus ou moins nettement d'ailleurs, à des blessures, cicatrices ou autres particularités physiques que le parent dont l'enfant se disait la réincarnation aurait présenté de son vivant, voire, s'agissant de blessures mortelles, aux derniers instants de sa vie.

Lorsque les stigmates sont visibles dès la naissance n'y a-t-il vraiment d'autre choix que d'invoquer la réincarnation ou, pour les plus sceptiques, le pur hasard ?

Le cas de Ravi Shankar, un petit indien, est particulièrement intéressant car on y trouve nombre des éléments en faveur de l'hypothèse d'une vie antérieure. Stevenson affirme qu'il fut capable de reconnaître les hommes qui le tuèrent, à l'âge de six ans, lorsqu'il s'appelait Ashok Kumar. Témoignage tout à fait extraordinaire car les vérifications indiquèrent que ses allégations étaient fondées : les faits se déroulèrent exactement de la façon dont il les avait relatés. Il se souvint que ses meurtriers l'exécutèrent à l'arme blanche et, entre autres mutilations, le décapitèrent.

Dans son existence actuelle son corps conservait ce qui pouvait apparaître comme un stigmate de cette affreuse blessure : " Sa mère certifia qu'il avait une marque rectiligne en travers du cou, semblable à la cicatrice d'une blessure faite par un grand couteau. Elle déclara s'en être aperçue pour la première fois quand son fils avait trois ou quatre mois. C'était apparemment congénital. Quand Ravi Shankar parlait du meurtre, il attribuait cette trace sur son cou aux blessures du crime. Au fur et à mesure qu'il grandissait, celle-ci changeait de place. En 1964, elle était en haut de son cou, juste au-dessous du menton, et s'était quelque peu estompée. "

Le cas de Corliss Chotkin Junior évoque également le phénomène des stigmates. Son grand-oncle, Victor Vincent, avait annoncé à sa nièce, environ un an avant sa propre mort, qu'il reviendrait sous les traits de leur futur enfant. On notera en passant que cet exemple pourrait être interprété dans le cadre d'une autosuggestion maternelle.

" Je vais revenir, je serai votre prochain fils. J'espère que je ne bégaierai pas autant que maintenant. Votre fils aura des cicatrices. " Il enleva alors sa chemise et lui montra une cicatrice dans le dos, provenant d'une opération subie quelques années plus tôt.

Dix-huit mois environ après la mort de Victor Vincent sa nièce mettait au monde un garçon, Corliss Chotkin, qui portait effectivement deux marques sur le corps de même forme et, grosso modo, au même emplacement que son grand-oncle décédé. Très tôt, dès qu'il fut en mesure de se faire comprendre, il reconnu et nomma différentes personnes qui composaient l'entourage du vivant de celui-ci.

Stevenson ajoute que " Victor Vincent bégayait beaucoup et il avait exprimé le voeu de moins bégayer dans sa nouvelle vie. Corliss bégayait énormément dans sa jeunesse et cela dura jusqu'à ce qu'il suive, à l'âge de dix ans, un traitement avec un orthophoniste. Il n'avait plus de défaut de prononciation lorsque je l'interrogeai. "

Enfin, le cas de Wijeratne au Sri Lanka, ne manque d'intriguer lui aussi. Il présente à sa naissance, en 1947, une nette difformité au niveau du thorax et au bras droit ; ce que sa famille interprète comme une conséquence karmique. Dans ce témoignage on relève que la réincarnation intervient assez tardivement, près de 19 ans après le décès, contrairement à la norme énoncée par Stevenson.

Le père de Wijeratne nota également certaines ressemblances avec son frère défunt, Ratran Hami. Wijeratne avait comme lui le teint mat alors que ses autres frères et soeurs avaient plutôt la peau claire. Son père, observant d'autres similitudes de physionomie entre son fils et son frère, déclara à sa femme : " Mon frère est de retour. " Celle-ci ne semble pas avoir prêté grande attention à cette remarque et aucun des deux ne fit le lien entre la difformité du garçon et Ratran Hami.

Vers l'âge de deux ans, deux ans et demi, Wijeratne commença à marcher autour de la maison en parlant tout seul. Son comportement intrigua sa mère qui écouta ses propos. Elle le surprit en train de dire que son bras était difforme parce qu'il avait tué sa femme dans sa vie précédente. Il cita de nombreux détails en rapport avec un crime dont elle n'avait, jusqu'alors, jamais entendu parler. Elle questionna son mari et H. A. Tileratne Hami confirma l'exactitude de ces propos : son jeune frère avait été exécuté en 1928 pour avoir assassiné sa femme.

Le père de Wijeratne tenta de dissuader son fils de parler de sa vie antérieure. Pourtant l'enfant persistait, souvent seul, en un sombre monologue, ou se confiait à des personnes qui le questionnaient sur son bras. Il fit un récit circonstancié du meurtre, de l'arrestation et de l'exécution de Ratran Hami, donnant avec réalisme d'abondants détails (...). Selon la mère de Wijeratne, il racontait ses souvenirs par bribes. Elle ne releva pas de circonstances extérieures qui pussent susciter ses récits sur la vie de Ratran Hami.


Méthodologie et quelques cas

Depuis le début des années soixante Ian Stevenson a rassemblé avec toute une équipe de contacts partout sur la planète de nombreux témoignages en faveur de l'hypothèse de la réincarnation. Des enfants conservent et expriment pendant un certain temps des souvenirs d'un vécu antérieur.

Stevenson considère ces cas comme suggérant la réincarnation, rien de plus. Sa conclusion est la nécessité d'approfondir l'étude de cas analogues. Les cas présentés dans ses ouvrages ne constituent qu'un mince échantillon d'une collection de plus de deux mille cas.


Le nombre des cas de réincarnation est plus élevé dans certains pays : Inde, Sri Lanka, Birmanie, Brésil, Alaska, Liban... tiendrait surtout de ce que les récits des enfants y sont mieux tolérés.

Stevenson rejette toute possibilité de fraude; en vertu de la mise en scène qu'aurait imposé la concordance de très nombreux témoignages et du fait de l'absence d'un mobile qui justifierait l'intérêt d'une telle fraude.

Les caractéristiques des cas recueillis se fondent sur sept critères de classement :
désir de retrouver l'ancienne famille,
affirmation répétée d'une autre identité,
habitudes, comportements, réactions similaires à celles du défunt,
malformations congénitales ou marques de naissance,
talents, aptitudes insolites, connaissances particulières,
connaissances historiques, érudition,
reconnaissance de lieux ou de gens.

Certains réincarnés interrogés par Stevenson disaient bénéficier de talents caractéristiques d'une prétendue personnalité antérieure. Ce que confirmaient les familiers en précisant que ces talents évoquaient indéniablement un trait spécifique de la personnalité d'un proche défunt.

Trait singulier quelquefois comme pour ce petit brésilien féru de couture, Paulo Lorentz, qui présentait lui aussi cette inversion de sexe estimée peu fréquente par Stevenson. La personnalité réincarnée en Paulo était l'une de ses soeurs, la défunte Emilia. Celle-ci, particulièrement douée pour la couture l'avait pratiquée avec génie. Après son décès aucune de ses quatre soeurs, qui montraient un goût très modéré pour ce genre d'ouvrage, ne l'avait jamais égalée. En revanche, Paulo, leur jeune frère, outre une exceptionnelle précocité, témoignait dans ses premières années d'une dextérité comparable à celle d'Emilia : " Les témoins, nous dit Stevenson, s'accordent pour trouver extraordinaires non seulement son intérêt et ses aptitudes, mais aussi une réelle habileté naturelle. Par la suite, alors que sa personnalité commençait à gagner en virilité, son aptitude pour la couture cessa de se développer, si bien qu'arrivé à l'âge adulte il était beaucoup moins compétent que ses soeurs. Le point important à prendre en considération est la spontanéité précoce de ses dons pendant sa toute petite enfance. "

La présence d'une aptitude précoce identique à celle qu'un parent avait manifesté de son vivant est moins surprenante, bien entendu, de la part d'un enfant de même sexe. Il n'est pas rare, alors, que la virtuosité dont font preuve certains de ces enfants amène l'entourage à y répondre, en conformité avec les croyances locales, par la réincarnation ou par la re-naissance. Ainsi, en Alaska, Corliss Chotkin, prolongement supposé de la personnalité de son grand oncle Victor Vincent, Tlingit de pure souche, possédait une habileté remarquable dans la mécanique ; activité dans laquelle excellait son grand oncle. Et tout comme lui Corliss possédait l'âme d'un marin :

Victor Vincent aimait le bateau et la vie sur l'eau. (...) Il se montrait très compétent devant les bateaux et leurs machines. Corliss, lui aussi, appréciait l'eau ; il avait exprimé le souhait de parcourir le monde en bateau. Il se montra également très doué pour le maniement et les réparations de moteur. Il apprit tout seul, sans leçons, à les mettre en marche. Ce talent n'était pas hérité de son père qui ne connaissait rien aux moteurs et donc n'y touchait pas, tandis que Corliss réparait facilement un moteur cassé.

Exemple de xénoglossie (connaissance spontanée d'une autre langue)

Vers l'âge de trois ans et demi Svarnlata prétendit avoir vécu auparavant à Katni, une ville située à plusieurs centaines de kilomètres. Sa famille d'alors, à laquelle elle restait d'ailleurs très attachée par la pensée, se nommait " Pathak ".

Guidé par les affirmations de Svarnlata un enquêteur découvrit ces Pathak et vérifia quelques-unes des informations fournies par la fillette au sujet de ses " parents d'autrefois ". Ils avaient bien perdu une fille, Biya, mais c'était en 1939, dix ans avant la naissance de Svarnlata. Celle-ci se souvenait effectivement qu'après la mort de Biya, dont elle avait habité le corps, elle avait vécu une autre incarnation de 1939 à 1948. Le souvenir de cette réincarnation intermédiaire, qui précède donc sa vie actuelle dans la famille Mishra, est un fait assez rare selon Stevenson. Elle s'appelait alors Kamlesh et habitait à Sylhet, en Assam, où elle serait morte à l'âge de neuf ans.

En raison de problèmes géographiques et politiques (Sylhet se trouve maintenant au Bengladesh) aucune enquête ne put être menée sur place afin de vérifier les souvenirs de cette vie antérieure. Ce qui est fort dommage car c'est justement au cours de celle-ci que Svarnlata aurait appris les danses et les chants bengali qu'elle interprétait depuis l'âge de cinq ou six ans. La disposition qu'elle manifestait pour la danse traditionnelle du Bengale, mais aussi pour sa langue, est un fait plutôt insolite puisque les Mishra ignorent tout du bengali et des coutumes propres à cette région. Ils ont toujours vécu au Madhya Pradesh, ainsi que Svarnlata bien sûr, où l'on ne parle que l'hindi. Voici un passage dans lequel Stevenson évoque les inexplicables aptitudes de la jeune fille :

"Svarnlata chantait et dansait en même temps, l'un n'allant jamais sans l'autre. C'est comme si elle avait appris simultanément chant et danse, ne pouvant les séparer. Le professeur P. Pal le croyait. Lors d'une entrevue avec Svarnlata et sa famille en 1963, il observa " qu'elle avait des difficultés à se souvenir des mots si elle n'exécutait pas les danses. " Elle fut capable de danser et de chanter de la sorte jusqu'en 1971, date à laquelle elle accepta gracieusement de me donner une représentation. Bien qu'incapable de comprendre les paroles, je fus très impressionné par sa voix et par son talent chorégraphique. Son père qui m'accompagnait, déclara que c'était en tout point identique à sa première démonstration, bien des années auparavant. Svarnlata n'avait rien oublié ! Le professeur Pal observa la représentation de manière bien plus approfondie, puisqu'il m'écrivit que " les airs semblaient être justes et les attitudes convenables et séduisantes. " (Svarnlata rejoua trois fois pour lui afin qu'il puisse transcrire les chants).
Le professeur Pal qui est originaire du Bengale identifia ces chants comme étant du bengali et il apprit, lorsqu'il retourna chez lui au Bengale occidental, que deux d'entre eux provenaient de poèmes de Rabindranath Tagore. Le troisième chant, lui aussi sans conteste en bengali, était un poème mineur inconnu du professeur Pal."



dimanche 8 novembre 2009

Où croit-on en la réincarnation ?

Les Occidentaux pensent en général que seuls les Asiatiques croient en la réincarnation, particulièrement dans les régions du sud-est, probablement parce que les doctrines hindoues et bouddhistes ancestrales ont été traduites et publiées par des missionnaires chrétiens (en versions simplifiées dont la fiabilité laisse souvent à désirer).

Beaucoup d'autres habitants de notre planète croient en la réincarnation : Les chiites musulmans d'Asie Occidentale, tous les habitants d'Afrique occidentale ou orientale qui n'ont pas été convertis à l'Islam ou au Christianisme y croient. Une importante minorité de Brésiliens, les Indiens d'Amérique du Nord, les habitants des îles Trobrians, les tribus d'Australie centrale, les Ainus au Nord du Japon, etc..

Schopenhauer a écrit : Si un Asiatique me demandait de lui donner une définition de l'Europe, je serais forcé de lui répondre : "C'est cette partie du monde qui est complètement dominée par l'illusion incroyable et scandaleuse selon laquelle l'homme est un être sorti du néant et dont la naissance est le début absolu."

Depuis l'époque de Schopenhauer, la croyance en la réincarnation s'est diffusée en Occident. À part quelques exceptions, presque tout le monde croit à la réincarnation en dehors des orthodoxies du judaïsme, du christianisme, de l'Islam et de la science (cette dernière étant devenue une religion séculière pour beaucoup de gens !).

Qu'elle soit écrite ou orale, la transmission d'une génération à l'autre de la croyance en la réincarnation n'explique pas son point de départ, qui pourrait avoir eu lieu de plusieurs façons.

D'après Platon, Socrate parlait des connaissances accumulées d'une vie à l'autre comme d'une certitude absolue.

Des peuples n'ayant aucune tradition écrite ni de contact avec d'autres peuples croient néanmoins en la réincarnation, on peut en conclure que le concept a été acquis grâce à "ceux qui se rappellent" et le racontent, et ce, probablement dans toutes les parties du monde où la tradition existe.

Il existe autour de la croyance fondamentale une grande variété de traditions subsidiaires portant sur la question de savoir qui se réincarne, par quel processus, comment une cause produit des effets à retardements sur les vies successives, etc.

Extraits de l'ouvrage de Ian Stevenson : "Les enfants qui se souviennent de leurs vies antérieures."

Ian Stevenson


Le plus grand spécialiste mondial en matière de réincarnation est sans nul doute le professeur lan Stevenson (1918-2007). Canadien d'origine, il vivait aux États-Unis où il a enseigné la psychiatrie à l'Université de Virginie.

Il a publié ses recherches dans plusieurs ouvrages dont trois traduits en français sur des enfants alléguant se souvenir d'une vie précédente et donnant des éléments permettant de retrouver des traces de cette vie précédente.

Ces témoignages de réincarnation ne se limitent pas à l'Asie et d'ailleurs la croyance en la réincarnation est plus répandue qu'on ne le croit (Liban, Alaska, par exemple). Stevenson a même trouvé des cas en Occident, dans un environnement qui ne croyait pas à la réincarnation.

Stevenson a par ailleurs étudié des cas de phobies (par exemple la peur de l'eau) se manifestant chez les enfants très jeunes. Ainsi, des enfants ayant refusé de se baigner dès leur plus jeune âge, lui ont affirmé, dès qu'ils purent parler, être morts noyés.

Il a également travaillé sur les traces de naissance apparaissant sur l'épiderme de bébés: grains de beauté, zones de peau sans pigmentation ou sans pilosité. Il a constaté qu'un tiers des enfants disant se souvenir d'une vie antérieure sont porteurs de traces de naissance qu'ils affirment être des blessures reçues lors de leur vie précédente.

Stevenson a pu vérifier le dossier médical des personnes mortes dont les enfants disaient être la réincarnation : dans 20% des cas, il a découvert une concordance parfaite entre les traces de naissance et les blessures.

Toute l'approche de Stevenson obéit à des critères de vérification les plus rigoureux, c'est pourquoi on peut dire que l'on est passé d'une croyance présente chez de nombreux peuples du monde à une démarche scientifique de collecte de faits inexplicables sans l'hypothèse d'une transmission de souvenirs entre deux identités corporelles différentes.

Néanmoins, se rappeler d'une vie antérieure reste un phénomène rare.